vendredi 15 juillet 2011

Jour 5 : Trailus (Ruynes-en-Margeride) --> Chanaleilles

Distance : 46 km ; Dénivelé : 1 200 m

Nous entrons aujourd'hui de plein pied dans la Margeride. La roche granitique apporte de magnifiques sous-bois de hêtres ou de pins, mais aussi des chemins sablonneux où il n'est pas aisé de rouler... surtout qu'aujourd'hui, le tracteur semble avoir quelques faiblesses (passagères nous l'espérons).

Étape courte mais avec un dénivelé relatif non négligeable : nous commençons par 350 m de montée intense. Pas d'échauffement, un petit vent glacial du matin, la pause peu avant le sommet est obligatoire.


La vue du sommet vaut le détour, mais le vent nous fait déguerpir rapidement.

Vue sur Ruynes-en-Margeride et le viaduc de Garabit :


Par de larges chemins, toujours roulants sur ce début, nous parvenons au monument de la résistance (2ème lieu de plus forte résistance lors de la guerre de 39-45, après le Vercors).



S'ensuit une montée, parfois roulante, parfois très cassante jusqu'au Mont Mouchet.
Ce belvédère est magnifique. D'après la table d'orientation, nous pouvons voir les Alpes (la Barre des Écrins est citée), les Monts Dôme, les Monts du Sancy... Bref, tout le début du périple. Mais le temps, certes beau, est brumeux en altitude. Nous devinerons donc les Monts du Cantal et du Sancy, le Mont Aigoual (où nous passerons), mais nous nous contenterons de cela.

Au belvédère du Mont Mouchet :



Après avoir navigué entre quatre 4x4, nous entamons une superbe descente vers Auzenc puis Paulhac-en-Margeride.

Descente du Mont Mouchet : 


La remontée qui suit est des plus périlleuses : chemin étroit, sablonneux, plein de cailloux. En un mot : il faut pousser (ou tirer, comme on veut). Nous croisons quatre marcheurs en mal de bavarder et qui s'étonnent de l'engin qui suit Xavier à la trace.

La fin du parcours se fait en descente jusqu'à Chanaleilles. Nous traversons sous-bois et prairies : paysages qui resteront gravés.

Peu avant Chanaleilles :



Campanile de Chanaleilles:


L'accueil au gîte est particulier. Nous passons au bar, épicerie, restaurant... où la patronne, derrière le bar, en train de siroter un rosé (ou un blanc-cassis ?!), envoie son employée nous montrer le gîte. Les 300 mètres entre le bar et le gîte se font en voiture pour l'employée, nous suivons en vélo derrière.

Et au gîte, surprise ! Plein de pèlerins. Hé oui, nous sommes sur le chemin de Saint-Jacques. Qui relit ses cantiques, qui révise ses chants. Surprenant !

Le repas est pris au café du village. La table est commune et nous faisons plus ample connaissance avec nos voisins du gîte : ce sont tous des pèlerins de Saint-Jacques, ils ont tous leur petit passeport à faire tamponner par le bar, bonne preuve de leur passage sur le chemin.
On trouve donc la mère de sept enfants, en compagnie de quatre d'entre eux, qui n'a pas raté la messe avant de partir, au Puy-en-Velay. Il y a aussi la voyageuse seule qui a besoin de faire le point sur sa vie (et qui raconte comment elle se fait draguer le long du chemin). Et aussi une famille Suisse qui a commencé le chemin à Genève l'année passée et le reprend cette année à partir du Puy.

Assez parlé de nos voisins, passons au repas : celui-ci fût digne d'un vrai repas de sportif (ce qui manquait un peu depuis le début de notre périple) : soupe de légumes, salade verte, blanquette de veau et riz, fromage et fruits. Grand moment lors du fromage : la tablée a pu découvrir le fromage à artisons, ce fromage où des acariens se promènent sur la croûte, contribuant ainsi à la bonne fermentation. Après quelques étonnements et dégouts, le fromage fut goûté et aimé !

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